Bayamo - Baracoa

Dimanche 30 Décembre 2012

La famille qui nous accueil ne fait certainement pas partie de celles qui ont des problèmes à nouer les deux bouts, la décoration intérieure, les meubles et surtout les apprareils électroniques tout autour de nous l'attestent. Mére et fille vivent sous le même toit, celle-ci nous parle de son travail mais surtout de son maigre salaire ... on en déduit donc qu'ils recoivent de l'aide depuis l'étranger comme de nombreuses familles.
Il faut savoir que d'après les différentes sources consultées, 10 à 15% des cubains vivent en dehors de leur mère patrie.

Celà ne devait être qu'une étape, mais au vue de notre soirée d'hier, une petite visite de Bayamo s’impose.
C'est la ville d'où partit le mouvement indépendantiste cubain. Une grande partie des édifices coloniaux furent détruit par un incendie volontaire en 1869.

Les rues bordées d'arbres dégagent un certain charme.

 

Transport publique (toujours aussi impressionnant!)


Nous sommes super bien situé, à deux blocs du Paseo Bayamés, la rue la plus commerçante de la ville. A l’extérieur, devant l’immeuble de la radio, différents groupes se succèdent devant les micros, ceux-ci passent live sur les ondes.

CMKX - Radio Bayamo

Différents styles de musique, mais le moment le plus émouvant c’est lorsque un veille homme probablement atteint de la maladie de parkinson, s’approche du micro pour chanté une chanson d’amour. On craint le pire. Il commence lentement, beaucoup d’émotion, ses yeux brillent. Il tient la note, il monte très haut, on en a la chair de poule … c’était magique.

Le début du Paseo Bayamés à l'opposé du parque central est très particulier, décoration très design.

Sur le paseo les magasins sont pris d’assaut, les files sont longues, les cubains sont très patient. Celui qui arrive  pose la question clé : « Quién es el ultimo ? » pour s’informer du dernier arrivé et puis prend place dans la file.


Catedral de Bayamo (Santisimo Salvador)  

Retour sur le Parque Céspedes entouré de bâtiments somptueux. Au centre une grande statue de Céspedes, héros de la première guerre d’indépendance.
Carlos Manuel de Céspedes était propriétaire d’une exploitation sucrière, ou travaillaient des milliers d’esclaves. En 1868, il organisa un soulèvement et proclama l’indépendance de Cuba ainsi que l’abolition de l’esclavage. Il arma ses propres esclaves qui prirent part aux combats.
Malheureusement le soulèvement n’aboutira à rien, ils durent rendre les armes.
Parque Céspedes

Un monsieur embarque de jeunes enfants sur une petite charrette tirée par une chèvre pour faire le tour du parque central. Tout le monde est content, les enfants d’une part et surtout les mères qui entre temps peuvent faire leurs courses en toute tranquillité.
Tout le monde est content, oui mais le bouc ? :-)

Déambulant dans les ruelles, nous sommes surpris de voir cette dame à quatre pattes par terre. Il est évident qu’on ne pouvait pas continuer notre chemin sans s’arrêter pour en savoir plus.


Sa première réaction est celle d’une dame embarrassée de se présenter les bigoudis sur la tête face à deux étrangers sortis de nulle part. Ensuite elle nous explique que n’ayant pas l’eau courante, elle doit la pomper pour remplir des containers installés à l’intérieur.
Elle insère le tuyau dans un trou puis se met à aspirer, lorsque l’eau sort, elle connecte le tuyau à un petit moteur électrique qui prend le relai pour acheminer l’eau dans la maison.


C’est pénible dit-elle, mais nous n’avons pas le choix.
Elle nous invite à rentrer et à monter à l’étage pour nous montrer l’endroit ou aboutit ce long tuyau. Nous partageons un bon moment ensemble avant de continuer notre chemin.
 


Carlos Manuel de Céspedes à gauche, Francisco Vicente Aguilera à droite et Pedro Felipe Figueredo au centre, patriotes ayant participés au soulèvement de 1868 qui conduisit à l'indépendance.

Nous rentrons, une très longue route nous attend, notre destination : Baracoa dans la province de Guantánamo, à l’extrémité orientale de Cuba, en d’autres termes, à l’extrême est du pays. C’est là que nous avons décidé de passer le réveillon de fin d'année. Un peu moins de 350 km à parcourir tête dans le volant.
Des plantations de canne à sucre à perte de vue.

Peu après Guantanamo on longe la mer des caraïbes, paysage sauvage, des cactus jusqu’au bord de la mer d’un bleu vert intense … image magnifique, spectacle fascinant.

On emprunte la Farola creusée dans la montagne avant de se lancer à l’assaut des monts Cuchillas de Toa … en cours de route nous embarquons une dame bien chargé qui se rend à Baracoa.

Nous arrivons vers 18h30, Lidia et Noël nous attendent, tous deux inquiets de notre retard. Nous les avons appelé dans la matinée pour s’assurer qu’ils avaient une chambre de libre mais surtout pour leur demander de la garder dans le cas ou nous serions en retard, ils ont gardés parole, sympa. Nous recevons un accueil très chaleureux, ils habitent une maison coloniale avec une belle terrasse que Lidia nous fait visiter.

Arrivé un jour trop, ils nous installent provisoirement dans l’une des chambres au rez-de-chaussée. L'endroit n’est pas génial, le prix est revu à la baisse, 15 CUC. Noël est très jovial, il parle plusieurs langues dont l’anglais … sympa le bougre.
Il est déjà tard, pas la peine d’aller faire une ballade et quant à la terrasse, le vent est si violent que nous déchantons très vite … retour dans notre quarto ... ce fut une longue journée, une de plus :-)